Enseignement en anglais à partir de la prochaine rentrée universitaire
Le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a ordonné aux présidents des établissements universitaires de poursuivre la mise en œuvre de leurs programmes visant à renforcer la formation en langue anglaise. Il a insisté pour que chaque institution universitaire soumette son plan pour améliorer la formation en anglais pour l’année universitaire à venir avant le 17 avril prochain. Une directive spécifique a également été adressée aux doyens des facultés de médecine concernant ces instructions, considérant que toutes les unités d’enseignement scientifique en médecine pour la première année seront dispensées en anglais dès la rentrée universitaire 2025/2026.
Dans une note récente adressée aux doyens des facultés de médecine, il est précisé que, pour adhérer à la dynamique de l’enseignement en anglais, les facultés de médecine à travers le pays doivent poursuivre l’enseignement de cette langue selon une approche progressive, adaptée au nombre de professeurs ayant suivi des formations et ayant atteint les niveaux “B2” et “C1”, afin de couvrir tous les programmes pédagogiques de la première année en sciences médicales (médecine, dentisterie, pharmacie) pour l’année universitaire 2025/2026.
Il est crucial, parallèlement à cela, de suivre et d’encadrer la formation des enseignants afin de couvrir toutes les matières enseignées.
Dans une note similaire datée du même jour, le Ministère de l’Enseignement supérieur a adressé des instructions aux présidents des conférences régionales pour qu’ils entrent en contact avec les présidents des établissements universitaires. Conformément à la circulaire n°106 du 7 avril 2024 relative au renforcement de l’enseignement de l’anglais, les responsables des établissements universitaires doivent poursuivre la formation des enseignants pour l’enseignement en anglais selon les programmes définis par chaque institution universitaire. Le Ministère a insisté dans les deux directives, tant pour les doyens des facultés de médecine que pour les présidents des établissements universitaires, sur l’obligation de lui faire parvenir des rapports détaillant les mesures prises au plus tard le 17 avril 2025.
Ces mesures préventives prises par le Ministère de l’Enseignement supérieur dessinent les contours de l’année universitaire à venir, qui mettra l’accent sur le renforcement de l’anglais en adéquation avec les évolutions prévues pour l’année universitaire 2025/2026. Le Ministère prévoit d’élargir le réseau des universités de quatrième génération, après une première expérience avec 23 établissements universitaires cette année, ce qui nécessite un renforcement des accords internationaux et fait de l’anglais une langue clé pour faciliter les échanges avec les pays partenaires dans le domaine de la formation et de la recherche scientifique. Le Ministère prévoit également d’augmenter le nombre d’étudiants internationaux en ouvrant de nouvelles opportunités pour les étudiants étrangers en dehors des bourses gouvernementales, conformément au décret présidentiel fixant les conditions et modalités d’admission des étudiants étrangers dans les établissements d’enseignement supérieur, où l’anglais est l’une des bases essentielles, car c’est la langue internationale de la formation. De plus, le Ministère prévoit de revoir la carte des formations à partir de l’année universitaire prochaine, nécessitant l’intégration de l’anglais pour améliorer le niveau et atteindre la qualité, en plus de son rôle fondamental dans l’amélioration de la visibilité des universités, ce qui contribue à l’amélioration de leur classement annuel.
Depuis 2022, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a franchi des étapes importantes dans l’introduction de l’anglais, annonçant l’année dernière la formation de 58 000 enseignants aux techniques d’enseignement en anglais, dans le cadre d’un effort visant à renforcer l’usage de cette langue dans les milieux universitaires. Un programme a été mis en place pour former les enseignants chercheurs aux techniques d’enseignement en anglais. Il est à noter que la décision datée du 28 septembre 2022 visait à renforcer l’utilisation de l’anglais dans les universités, en commençant par former les enseignants universitaires. Trois programmes différents ont été mis en place, dont la possibilité pour les enseignants de s’inscrire en licence d’anglais dans les universités qui offrent cette spécialité, l’inscription dans des centres de formation intensive en langues, et l’inscription sur une plateforme d’apprentissage en ligne spécialement créée par le Ministère pour les étudiants en doctorat et les enseignants afin d’apprendre l’anglais et d’atteindre le niveau requis selon des méthodes pédagogiques mondiales.
L’introduction de l’anglais en tant que formation essentielle ne s’est pas limitée aux enseignants, mais a également concerné les étudiants. En plus des programmes annuels définis par les présidents d’université pour les étudiants, le Ministère organise chaque année, dans le cadre des inscriptions universitaires des nouveaux bacheliers, une formation préalable avant leur entrée à l’université. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Kamel Beddari, a affirmé que la démarche adoptée par le Ministère dans le cadre du renforcement de la formation en anglais au sein de la communauté universitaire et de sa généralisation, a fait ses preuves et est essentielle pour permettre aux nouveaux étudiants d’acquérir des connaissances qui les aideront à mieux utiliser cette langue et les encourageront à poursuivre leur formation en anglais au sein de l’institution universitaire.
