Sommet du Mouvement des Nonalignés : Allocution du président Tebboune
Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé, dans son allocution lors des travaux du 19e Sommet du Mouvement des Nonalignés (MNA) qui se tiennent vendredi dans la capitale ougandaise Kampala, à renouveler l’engagement visàvis des principes fondateurs du MNA, basés sur les valeurs de Justice, de respect des engagements internationaux, de la souveraineté des Etats et de leur intégrité territoriale, mais aussi de noningérence dans leurs affaires intérieures, de protection des intérêts mutuels et de renforcement du multilatéralisme, comme piliers fondamentaux pour atteindre les objectifs fixés par les pères fondateurs du Mouvement, des objectifs qui émanent de l’esprit de la Charte des Nations Unies et des principes de Bandung, et qui sont en parfaite harmonie avec les Objectifs de développement durable “ODD2030”.
Dans son allocution lue en son nom par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, le Président Abdelmadjid Tebboune a évoqué la conjoncture internationale et régionale mouvante et alambiquée, caractérisée par des menaces et des complications successives aux risques et mutations internationales multidimensionnelles et à plusieurs niveaux, des complications et menaces qui se répercuteront, d’une manière ou d’une autre et à des degrés divers, sur la sécurité et la stabilité des Etats et sur l’avenir du système sécuritaire collectif hérité de la Seconde Guerre mondiale, ajoutant que cette conjoncture a fait resurgir sur la scène internationale une tendance de forte polarisation en faveur de puissances internationales et au détriment d’autres, et a approfondi les foyers de tension, qui ont atteint les plus hauts niveaux de menace pour la paix et la sécurité internationales et pour les valeurs de l’Humanité tout entière.
Dans cette perspective, le Président Abdelmadjid Tebboune a estimé que les principes fondateurs du MNA revêtent aujourd’hui une valeur renouvelée dans le contexte du retour au choix de recourir à la force comme alternative aux efforts diplomatiques pour résoudre les conflits internationaux, et de la déliquescence du système sécuritaire collectif dont l’ONU est l’épine dorsale, sur fond de son incapacité structurelle à mettre fin, voire à freiner les politiques du fait accompli et les tentatives d’imposer l’intérêt du plus fort, en traitant les questions qui sont au cœur de nos préoccupations par la logique de sélectivité et la politique de +deux poids, deux mesures+.