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Les pays du Sahel perdent un voisin influent au profit des forces du mal et de leurs agents

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont rappelé leurs ambassadeurs en Algérie, accusant cette dernière d’avoir abattu un drone appartenant à l’armée malienne près de la frontière commune. Une décision que le politologue Kaddour Benattia juge contreproductive pour les pays du Sahel qui, selon lui, perdent une voix influente et un voisin neutre, connaissant bien la région et ses exigences, au profit de puissances étrangères et de leurs relais, qui ne mèneront la région que vers davantage de divisions.
Le journaliste Kaddour Benattia a déclaré que, malgré la situation des trois pays sahéliens — Mali, Niger et Burkina Faso — qui restent en dehors d’un cadre politique légitime, dirigés par des régimes de transition issus de coups d’État militaires sans réelle volonté populaire, l’Algérie n’a jamais rompu totalement les liens. Elle a continué, notamment dans le cas du Niger, à protéger sa sécurité nationale en refusant une intervention militaire étrangère, en rejetant les diktats imposés aux Nigériens et en tendant la main aux Burkinabés dans la lutte contre le terrorisme, y compris à travers les aides récemment accordées à Ouagadougou.
Dans une déclaration à El Khabar, le politologue a expliqué qu’Il en est de même avec le Mali, qui a opté pour l’ingratitude politique et diplomatique. L’Algérie a tenté à plusieurs reprises de réaffirmer sa position en faveur de l’unité et de la souveraineté du Mali sur son territoire et ses ressources, tout en le soutenant dans son dialogue interne et sa lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, malgré les divergences sur les dénominations et les entités que Bamako ne cesse d’exploiter dans sa guerre interne contre une partie des Maliens.
« La première bataille de Tinzaouatine et les pertes subies par Bamako et ses alliés ont marqué un tournant dans la position algérienne. Celleci a posé des conditions sur la scène régionale et internationale, définissant la nature et les limites de l’action militaire malienne aux frontières. Mais Bamako, par son attaque récente, a rompu les accords et franchi les lignes rouges convenues, qui avaient permis le retour de l’ambassadeur malien à Alger », atil poursuivi.
Selon Benattia, le Mali a entraîné ses deux partenaires de l’Alliance des États du Sahel dans sa démarche, bien qu’ils aient des intérêts vitaux avec l’Algérie. Il estime que le Mali a profité de l’occasion pour se soustraire à tous les engagements politiques et militaires encadrés par les mécanismes de coopération, y compris l’étatmajor conjoint.
Il a souligné que le Mali reviendra à la case départ lorsque le Niger et le Burkina Faso l’abandonneront de nouveau, car les difficultés que traversent ces deux pays les amèneront tôt ou tard à rechercher l’apaisement avec l’Algérie, que ce soit dans un cadre bilatéral, régional ou multilatéral. Avant de préciser que l’escalade n’est pas dans l’intérêt de ces pays, et que la vision malienne fondée sur des alliances extérieures ne pourra la compenser.
Benattia a insisté sur le fait que le retour à la légitimité constitutionnelle, la fin de la transition, la lutte contre la migration irrégulière, le crime transfrontalier et le terrorisme nécessitent une coordination régionale, qui ne peut se faire qu’avec l’Algérie. Il a rappelé que les ÉtatsUnis reconnaissent le rôle de leadership régional de l’Algérie et son influence croissante, et que la France souhaite établir avec elle un dialogue stratégique global dépassant la crise africaine actuelle.
Il a enfin affirmé que cette escalade ne servira pas les pays du Sahel, qui perdent peu à peu une voix influente, un ami neutre et un voisin connaissant la région et ses besoins, au profit d’alliés extérieurs et de leurs mandataires, qui ne mèneront le Sahel qu’à plus de divisions, de fragilité et à la perte de souveraineté et de légitimité, comme en témoignent les cas libyen et soudanais.

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