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Les dessous du projet d’exercice militaire francomarocain

Après des signaux relativement positifs envoyés par le président français, Emmanuel Macron, pour apaiser la crise sans précédent entre les deux pays, la situation est revenue à la case départ, avec encore plus d’intensité et de complexité. En effet, le ministère algérien des Affaires étrangères a convoqué, hier, l’ambassadeur de France à Alger, en réaction à un projet d’exercice militaire conjoint entre la France et le Maroc, prévu en septembre prochain près des frontières algériennes. Cet exercice a été qualifié dans un communiqué du ministère de “provocateur, porteur de nombreuses significations et élevant le niveau de tension à un degré de gravité inédit”.
L’accalmie entre Alger et Paris n’aura donc duré que 72 heures avant d’être anéantie par la programmation de cet exercice militaire conjoint dans la région d’Errachidia, près des frontières algériennes. Ce qui confirme l’influence d’un courant hostile à l’Algérie au sein du pouvoir français, œuvrant à envenimer les relations entre les deux pays jusqu’à un point de rupture quasi inévitable.
Ce diagnostic est corroboré par le choix d’un exercice jugé provocateur, selon la diplomatie algérienne, dans un contexte de crise sans précédent entre Alger et Paris, crise reconnue même par la presse française. De plus, plusieurs comportements récents de la France s’éloignent des pratiques d’un État et semblent plutôt influencés par des convictions partisanes populistes et une vision culturelle étroite.
Aucune information détaillée n’a encore filtré sur les objectifs et la nature technique de cet exercice. Toutefois, des experts militaires, connaissant la réalité des frontières ouest de l’Algérie, soulignent que son implantation dans la région d’Errachidia une zone à vocation agricole et rurale plutôt qu’un centre urbain ou industriel laisse penser qu’il s’agira de manœuvres impliquant des forces terrestres et des équipements nécessitant de vastes espaces pour les opérations de simulation.
Dans ce type d’exercices militaires conjoints, la question de la nature exacte de l’entraînement et de ses objectifs techniques se pose toujours pour déterminer s’il revêt une dimension politique. En l’occurrence, les premières informations sur ainsi que son emplacement, suggèrent un entraînement axé sur la coordination opérationnelle entre les deux armées ce qu’on appelle en terminologie militaire française “interopérabilité” ainsi que sur les capacités de commandement et de contrôle, en plus de l’acquisition de l’expertise militaire française.
Le contexte régional et international dans lequel cet exercice a été programmé le rend d’autant plus provocateur, selon les experts interrogés par El Khabar qui ont préféré garder l’anonymat. En effet, il intervient dans un climat de tensions accrues dans la région, marqué par l’escalade des crises au Mali, en Libye et au MoyenOrient.
Le nom même de l’exercice, “Chergui 2025”, ouvre la porte à plusieurs interprétations. Certains y voient une allusion à la Russie, présente de manière croissante au Mali et dans la région du Sahel depuis le retrait des troupes françaises, tandis que d’autres estiment qu’il pourrait faire référence à l’Algérie, située à l’est du Maroc. Tant que les motivations exactes de cet exercice restent floues, ces hypothèses restent ouvertes, d’autant plus qu’il s’agit du premier exercice militaire de ce type entre la France et le Maroc depuis plusieurs années, hormis les manœuvres multinationales “African Lion”, organisées depuis vingt ans.

 

 

 

 

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