L’Algérie investit dans sa matière grise
En acceptant d’accorder des bourses spéciales aux étudiants et chercheurs du pôle scientifique et technologique de Sidi Abdellah “chahid Abdel Hafid Ihaddaden”, le chef de l’État confirme une fois de plus l’importance de cette institution scientifique qu’il a personnellement inaugurée le 19 mai 2024. L’importance accordée à ce pôle est due aux spécialités qu’il propose, au niveau de la formation qu’il garantit, et à la stratégie du pays qui y est attachée, surtout à l’ère des risques technologiques qui exigent d’assurer la cybersécurité des États et d’exploiter efficacement l’intelligence artificielle, qui menace l’humanité et contrôle la précision de l’information numérique dans le domaine des systèmes autonomes.
Le Directeur Général des enseignements au ministère de l’enseignement supérieur Ali Choukri a déclaré à “El Khabar”, que le pôle scientifique et technologique de Sidi Abdellah “chahid Abdel Hafid Ihaddaden” garantit une formation de qualité et s’inscrit dans le cadre du plan gouvernemental et des directives du président de la République. Il est en accord avec les données contemporaines, notamment en ce qui concerne la cybersécurité et l’intelligence artificielle, ainsi que d’autres domaines scientifiques dans lesquels le pôle assure la formation.
L’accord du président d’accorder des bourses spéciales aux étudiants et chercheurs de ces grandes écoles vise à garantir des conditions de formation de haut niveau, surtout qu’il s’agit d’un pôle qui a accueilli les meilleurs diplômés du baccalauréat, avec des moyennes élevées.
Selon le porteparole, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a enregistré un nombre énorme de demandes d’inscription, mais le ministère a préféré maintenir le niveau requis pour la formation des étudiants dans ces spécialités afin de leur offrir des conditions très favorables, et ainsi atteindre l’objectif de former des cadres capables de relever les défis imposés par la technologie au niveau mondial.
Concernant les écoles présentes au sein du pôle, Choukri a mentionné qu’il en compte cinq : l’École nationale supérieure de mathématiques, l’École nationale supérieure d’intelligence artificielle, l’École nationale supérieure de nanotechnologies, l’École nationale supérieure de cybersécurité, ainsi que deux centres de recherche : le Centre de recherche en mathématiques et le Centre de recherche en sciences et technologies des nanomatériaux.
Le ministère de l’Enseignement supérieur a fourni, selon le porteparole, toutes les ressources nécessaires pour garantir une formation de qualité. Il n’a pas seulement mis en place un encadrement de haut niveau avec des structures variées et adaptées aux spécialités disponibles, mais a également signé des partenariats et des accords avec de grandes institutions nationales pour garantir un stage pratique en complément de la formation théorique, offrant aux étudiants une vision à long terme dans leurs spécialités.
Selon un représentant du ministère, de grandes entreprises telles que Sonatrach, Sonelgaz et l’Agence spatiale algérienne ont manifesté un grand intérêt pour cette catégorie et ont proposé leurs services, montrant leur disponibilité à accueillir les diplômés à l’avenir, à travers des postes dans leurs branches et bureaux nationaux.
Ces entreprises ont des bureaux officiels dans le pôle technologique afin d’être proches des étudiants et du processus de formation en général. Les accords signés régulièrement incluent également des entreprises nationales et privées ayant une expérience dans les domaines de la technologie et du développement économique, et qui ont besoin d’étudiants exceptionnels qui deviendront, à la fin de leur formation, des cadres d’exception que la plupart des entreprises s’efforceront d’employer. En effet, la formation dans les écoles mentionnées est très spécifique, car la formation en mathématiques est une nécessité nationale, compte tenu de l’importance de ce domaine qui touche tous les secteurs et les aspects de la vie quotidienne des citoyens. De même, l’intelligence artificielle, cette révolution technologique qui a envahi le monde en peu de temps, nécessite que l’Algérie forme des cadres dans ce domaine, en préparation à l’utilisation de cette technologie à sa juste place.
Enfin, en ce qui concerne la cybersécurité, qui est devenue plus qu’une nécessité face aux problèmes informatiques et aux violations de sécurité, elle représente désormais un objectif pour tous les États cherchant à protéger leurs informations et leurs systèmes autonomes, notamment ceux des drones. La situation actuelle souligne encore plus leur importance, sans oublier les sciences des nanomatériaux qui étudient les petites particules entrant dans le cadre des sciences et technologies modernes, a ajouté le directeur de la formation supérieure.