La fiscalité ordinaire doit couvrir les dépenses salariales
Le ministre des Finances, Laziz Faid a affirmé, mardi à Alger, que la fiscalité ordinaire devrait couvrir les dépenses salariales à court terme et les dépenses de fonctionnement à moyen terme, insistant sur l’accélération de la numérisation du secteur.
“Il est inconcevable de continuer sur cette voie où la fiscalité ordinaire n’est pas en mesure de couvrir les salaires des fonctionnaires”, atil précisé, lors d’une visite d’inspection aux services extérieurs des Directions générales des impôts (DGI) et du Domaine national (DGDN).
“Il faut consentir de gros efforts pour remédier à cette situation à court terme et parvenir, à moyen terme, à couvrir les dépenses de fonctionnement”, atil estimé.
Rappelant “la tendance haussière des dépenses enregistrée ces dernières années, l’objectif étant l’amélioration du pouvoir d’achat des fonctionnaires”, Faid a indiqué que la hausse des dépenses à 1200 mds DA entre 20202024 implique “l’optimisation du recouvrement fiscal”.
Dans ce sillage, le ministre a affirmé avoir ordonné à la directrice générale des impôts de faire de cette année, “celle de l’impôt sur la fortune”, soulignant que “l’évasion et la fraude fiscales sont devenues un phénomène national à combattre”.
Au niveau de la Direction des Grandes Entreprises (DGE) relevant de la DGI, le ministre des Finances s’est enquis des résultats obtenus depuis le lancement du processus de numérisation, notamment des services de télédéclaration et du epaiement.
A ce propos, le ministre a révélé que cette direction représentait près de 80% des recettes fiscales y compris la fiscalité pétrolière et 60% de la fiscalité ordinaire, mettant l’accent sur la nécessité de mobiliser les ressources de la fiscalité ordinaire, car “le budget de l’Etat en a besoin”.
Au niveau du Centre des impôts de la commune de Bab Ezzouar, deuxième étape de sa visite, M. Faid a souligné l’importance d’assurer les prestations “rapidement et efficacement” et d’accélérer la réalisation des projets de réforme et de modernisation des services fiscaux pour “atteindre les plus hauts niveaux de qualité et d’efficacité dans la prestation des services fiscaux”.
Il a aussi appelé à revoir le contrôle fiscal à travers l’activation des équipes de contrôle sur le terrain. Il ne faut pas se contenter du travail administratif si on veut lutter contre l’évasion et la fraude fiscales, atil dit.
Le ministre des Finances a ensuite inspecté la Direction régionale du domaine national à Alger et la Direction du cadastre et de la conservation foncière dans l’est de la wilaya d’Alger, où il s’est enquis de l’état d’avancement de la mise en œuvre du programme de dématérialisation des prestations, notamment via la plateforme “El Akar”.
M. Faid a fait observer qu’il restait seulement cinq (5) mois sur le délai de six (6) mois fixé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour la numérisation du Domaine national, des Impôts et des Douanes, d’où la nécessité de “redoubler d’efforts pour concrétiser le programme de numérisation”.
A cet égard, le ministre a souligné l’impératif de permettre aux citoyens à travers toutes les wilayas de retirer les documents fonciers dans “les meilleurs délais possibles”, jusqu’à l’achèvement du processus de numérisation, qui vise à “améliorer la gestion du Domaine national” et à “conférer davantage de transparent aux opérations foncières”.
Le ministre a, par ailleurs, indiqué avoir signé, lundi, une charte de déontologie visant à améliorer les performances des fonctionnaires du secteur, ajoutant que “le travail est en cours pour élaborer des contrats définissant des objectifs professionnels pour chaque responsable et fonctionnaire, à l’aune desquels seront évaluées leurs performances”. Il a, dans ce contexte, mis l’accent sur leur formation.
Le ministre a également rappelé la décision prise il y a quelques jours relative à l’ouverture des candidatures aux postes supérieurs au niveau des services du ministère, dans un souci de “transparence dans les nominations”.