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La Commission des compétitions de clubs n’a pas encore défini sa position sur la “carte fictive”

La tension entre la Fédération Algérienne de Football (FAF) et la Confédération Africaine de Football (CAF), exacerbée par les événements de la saison dernière, entre dans une nouvelle phase avec le retour des compétitions de clubs africains cette saison en Ligue des Champions et en Coupe de la CAF.

Après que l’instance continentale a été confrontée à une position algérienne ferme concernant la “carte fictive”, elle a choisi de persister dans son erreur en affirmant que la présence d’une carte sur le maillot du club marocain de Berkane, avant les matchs de demifinale de la Coupe de la CAF, qui inclut des territoires de la République Sahraouie, ne constitue pas une violation des règlements de la CAF, ni des règlements de la FIFA, du Code international (législateur des règles du football) ou de la Charte olympique. Cela a conduit la partie algérienne à porter l’affaire devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) à Lausanne pour qu’il se prononce sur la question.

Étant donné que la CAF refuse d’admettre publiquement le scandale qui la ferait passer pour une instance acceptant l’utilisation de ses compétitions sportives à des fins politiques malveillantes, l’absence de réponse du TAS laisse la situation en suspens quant à la position de la CAF sur le fait que le club marocain aurait bafoué les principes fondamentaux de ses propres règlements.

Alors que l’instance continentale, malgré l’énormité du scandale, choisit de ne pas modifier le règlement sur les maillots de la CAF (malgré une demande de la FIFA de le clarifier davantage et l’aligner sur les règlements de la FIFA), elle maintient une position ambiguë en ne sanctionnant pas le club marocain et en n’interdisant pas non plus à l’USM Alger de participer aux compétitions durant deux ans, puisqu’elle considère que l’équipe algérienne s’est retirée demifinale de la Coupe de la CAF contre le club de Berkane la saison dernière.

Avec la reprise des compétitions, la CAF a évité de réactiver la question. Elle n’a ni interdit au club Berkane de porter des maillots avec la carte fictive, ni autorisé cela, car la Commission des compétitions de clubs n’a pas le pouvoir de valider ou de rejeter les maillots pendant les tours préliminaires avant la phase de groupes.

L’article 6 du chapitre 6 du règlement de la Coupe de la CAF stipule que “les clubs ont la liberté de porter des publicités sur les maillots”, ce qui signifie clairement qu’il n’y a pas de restrictions concernant les maillots dans les tours préliminaires, et aucune approbation de la CAF n’est requise à cet égard. La seule condition mentionnée dans l’article 6 du chapitre concernant les maillots des joueurs est que “les publicités doivent être conformes à la législation du pays organisateur du match et se conformer aux règlements de la CAF sur les maillots.”

En termes plus clairs, la CAF ne prend pas de décision quant aux maillots et aux publicités sur ceuxci lors des tours préliminaires, ce qui explique pourquoi le club a participé avec les mêmes maillots controversés dans la nouvelle édition des compétitions de clubs continentaux.

La décision officielle de la CAF sur sa position “nouvelle” concernant les maillots qui revendiquent des territoires d’un autre pays souverain sera révélée lors de la phase de groupes des compétitions de clubs, car l’article 8 du chapitre 6 exige que les clubs qualifiés soumettent leurs maillots à la Commission des compétitions pour approbation ou rejet, et interdit toute forme de publicité à partir de la phase de groupes.

Si la CAF n’a pas encore refusé les maillots de Berkane, c’est parce que les maillots des clubs ne sont pas examinés par la Commission des compétitions lors des tours préliminaires d’une part, et pour éviter de se compromettre d’autre part, étant donné que le TAS n’a pas encore rendu sa décision concernant les affaires de la FAF et de l’USMA , et que la CAF n’a pas encore modifié ses règlements sur les maillots, ce qui ferait de toute interdiction des maillots de Berkane dans ces conditions un aveu officiel de la CAF qu’elle a commis une grave erreur en persistant dans l’erreur la saison précédente.

Avant d’atteindre la phase de groupes pour évaluer sa nouvelle position, la CAF semble gagner du temps jusqu’à ce que le TAS rende son jugement (probablement avant la phase de groupes), peutêtre pour utiliser cela comme excuse pour minimiser l’impact du scandale, en affirmant que la CAF a appliqué la décision du Tribunal Arbitral du Sport, afin d’éviter que cela ne soit considéré comme un revirement de sa position et une reconnaissance de son erreur.

Malgré toutes ces hypothèses et interprétations, la Fédération Algérienne de Football a anticipé les événements et intensifié la pression sur la CAF en envoyant une lettre officielle demandant des éclaircissements sur sa position concernant la carte fictive et mettant en garde contre le risque pour la Commission des compétitions de répéter délibérément la même erreur que la saison dernière. Cette lettre a été ignorée par la CAF, tout comme la CAF a évité de sanctionner l’USMA, ce qui constitue en soi l’aveu que la CAF est en difficulté.

Le président de la FAF, Walid Sadi, avait rencontré le président de la CAF, Patrice Motsepe, lors du Congrès de la FIFA à Bangkok, et avait exprimé des critiques sévères concernant les abus des commissions de la CAF sur cette affaire. Cela a mis Motsepe dans une position inconfortable, d’autant plus que Sadi lui avait indiqué qu’un pays était derrière ces dérives, ce à quoi Motsepe avait répondu “le Maroc”, ce à quoi Sadi avait confirmé “exactement”. Sadi avait alors averti Motsepe de l’impact sur la Commission de discipline de la CAF, alors que l’affaire était encore en cours auprès de la CAF, ce qui s’est effectivement produit puisque la CAF a permis à l’USM Alger de participer à la nouvelle édition de la Coupe de la CAF, malgré l’annonce de l’équipe comme ayant déclaré forfait la saison précédente, ce forfait devant théoriquement entraîner une suspension de deux ans pour le club algérien, ce qui ne s’est pas produit en raison de la pression du président de la FAF.

Le verdict final sur les maillots revendiquant des territoires sahraouis sera donc entre les mains du Tribunal Arbitral du Sport de Lausanne, qui détient toutes les preuves légales de la part algérienne démontrant la violation par la CAF et le Maroc d’un des principes fondamentaux des règlements sportifs, à savoir le respect des pays et l’interdiction d’utiliser le sport à des fins politiques.

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