Fayed annonce des réformes pour 2025
Le ministre des Finances, Laaziz Faïd, a affirmé que l’année 2025 sera une étape “charnière dans le processus d’approfondissement des réformes économiques et de soutien à la stabilité”. Ces déclarations ont été faites lors de la réunion du Comité national d’évaluation des risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et de prolifération des armes de destruction massive, tenue hier au ministère, dans le cadre des efforts d’adaptation aux recommandations et normes du Groupe d’action financière (GAFI) concernant l’amélioration continue du système de lutte contre ces fléaux.
Selon un communiqué du ministère, l’année 2025 verra l’approfondissement des réformes économiques et l’élargissement de l’assiette fiscale, contribuant ainsi à résoudre les principales faiblesses liées à l’économie informelle et à l’utilisation excessive de l’argent liquide. Ces mesures s’inscrivent dans cadre des efforts d’alignement sur les standards du GAFI, qui a inscrit l’Algérie sur la liste grise des pays sous surveillance renforcée.
La réunion a permis de faire le point sur les travaux du Comité de coordination nationale chargé de lever les réserves exprimées par le GAFI. Le ministre a insisté sur la nécessité de maintenir un rythme de travail soutenu au sein de ce comité, soulignant que les défis en cours ne permettent aucun relâchement.
En octobre dernier, lors de sa session plénière à Paris, le GAFI avait mis à jour sa liste des juridictions sous surveillance renforcée, incluant quatre nouveaux pays, dont l’Algérie, portant leur nombre total à 24. Cependant, le GAFI a précisé que cette inscription n’est pas une sanction, mais vise à guider ces pays vers des améliorations nécessaires. Il a également salué les progrès réalisés par l’Algérie depuis mai 2023, notamment en réduisant les recommandations non appliquées de 74 à 13, grâce à des efforts accrus dans les enquêtes et poursuites liées au blanchiment d’argent.
L’Algérie travaille actuellement à mettre en œuvre un plan d’action axé sur l’amélioration de la supervision des secteurs à risque, l’adoption de nouvelles mesures d’évaluation et de contrôle, et la mise en place de sanctions efficaces et proportionnées. Elle cherche également à établir un cadre institutionnel solide pour appliquer les sanctions financières ciblées liées au financement du terrorisme.
Lors de la réunion présidée par le ministre des Finances, des propositions complémentaires pour réduire les risques de blanchiment et de financement du terrorisme ont été discutées. Le ministre a également présenté les principales mesures du projet de loi de finances 2025, notamment la généralisation des moyens de paiement électronique dès janvier 2025, pour renforcer la transparence et la traçabilité des transactions.
Enfin, le ministre a examiné des projets de décisions concernant l’élaboration de feuilles de route pour les secteurs non prioritaires, touchant notamment les professions des avocats, huissiers, expertscomptables, et agents des douanes, dans le but de renforcer la transparence et l’intégrité dans ces domaines.