Dialogue national : Des partis politiques expriment leur optimisme
Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a répondu, dans son discours à la nation devant les deux chambres du Parlement avanthier, aux revendications des partis politiques, qu’ils soient de l’opposition ou de la majorité, qui avaient récemment insisté sur la nécessité de lancer un processus de dialogue national englobant les questions politiques, les choix économiques et les conditions sociales, compte tenu des évolutions régionales, internationales et arabes.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a consacré une partie de son discours annuel devant le Parlement à la question du dialogue national, affirmant que « la période à venir verra le lancement du dialogue politique », un engagement qu’il avait pris lors de son serment pour son second mandat.
«La prochaine période verra le lancement du dialogue politique comme je m’y suis engagé, et ce sera à la hauteur des enjeux internes», a déclaré le président Tebboune dans son discours de dimanche.
« J’ai promis à la classe politique de lancer un dialogue pour renforcer le front intérieur, et cela se fera de manière organisée. Nous espérons que le dialogue national sera profond et inclusif, loin des discours répliqués», atil ajouté.
Tebboune a assuré que ce dialogue politique attendu sera consacré « aux droits fondamentaux à travers les lois consacrées dans la Constitution et la loi organique relative aux partis politiques et associations. Nous commencerons également à revoir les lois relatives aux collectivités locales pour lancer la reconstruction d’un État de droit et d’une véritable démocratie».
Le président a, également, indiqué que ce processus représente une promesse faite à la classe politique pour renforcer le front intérieur, ajoutant que « cela se fera de manière organisée ». Par ce biais, le président a répondu à une série de revendications politiques mises en avant récemment par des forces politiques influentes, dont le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le Front des forces socialistes (FFS), le Parti des travailleurs (PT), Jil Jadid, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), et le Mouvement Ennahda.
Des partis de la majorité, tels que le Rassemblement national démocratique (RND) et le mouvement ElBina, ont également adhéré à ces revendications.
Bien qu’il ne soit pas clair si le président Tebboune donnera des délais précis pour ce dialogue lui qui avait mentionné en septembre dernier, lors de son discours inaugural pour son second mandat, des délais approximatifs allant de la fin de l’année 2025 au début de l’année 2026 beaucoup pensent que son discours avanthier pourrait modifier le calendrier en fonction des préparatifs nécessaires.
Dans son commentaire, Saïd Nefissi, viceprésident du Mouvement ElBina, a affirmé que le point de vue du président de la République concorde avec les propositions de son mouvement.
Dans une déclaration au quotidien El Khabar, ce responsable a souligné que « le dialogue, en tant que comportement civilisé, ne devrait pas se limiter à une seule forme ou à une saison particulière, ni être l’apanage d’une seule composante de la scène nationale, même si celleci est l’autorité en place», avant d’ajouter : « Il existe plusieurs formes de dialogue, notamment le dialogue indirect auquel le président de la République a fait allusion».
Nefissi a expliqué que le dialogue peut prendre différentes formes, telles que des consultations élargies déjà entamées avec les partis au sujet de la loi sur les collectivités locales, estimant que des approches similaires pourraient être adoptées pour d’autres dossiers.
Quant au dialogue stratégique mentionné par le président dans son discours d’investiture, Nefissi estime que c’est au président seul de déterminer son lieu, son moment et sa forme, soulignant que ce qui importe pour son mouvement est que le dialogue soit continu, compte tenu des nombreux changements survenus au niveau local et international.
Nefissi n’exclut pas que le dialogue prenne la forme d’une commission centrale chargée d’écouter toutes les parties. Toutefois, cela n’empêche pas, selon lui, qu’il y ait des initiatives locales au sein de la classe politique pour examiner les dossiers nécessitant des échanges de points de vue, afin que, lors du dialogue stratégique central auquel le président de la République a appelé, les conclusions des différentes composantes politiques soient proches et cohérentes.