Démantèlement d’un réseau de ravisseurs et de soutien au terrorisme en Syrie
Le procureur de la République près le tribunal de Fellaoucen à Oran, Walid Zaghina, a annoncé, lors d’une conférence de presse cet aprèsmidi, le démantèlement d’un réseau criminel composé de neuf individus, dont cinq anciens terroristes, spécialisés dans l’enlèvement de personnes en vue d’obtenir des rançons destinées à financer des organisations terroristes à l’étranger (Syrie).
Le juge d’instruction a ordonné la mise en détention provisoire de cinq personnes, parmi lesquelles l’exterroriste Abou Abdallah AlJazaïri, sa femme (M.F.), mariée selon un contrat coutumier, ainsi que ses deux filles majeures et leur sœur mineure (B.A.B.). Ils sont accusés de l’enlèvement, du meurtre et de la mutilation du corps du mineur (A.B.), assassiné le 23 février dernier dans le quartier El Barki, après avoir été attiré dans une maison à El Karma.
Les enquêtes ont conduit à l’arrestation du principal suspect (A.B.D.), connu sous le nom d’Abou Abdallah AlJazaïri, un ancien terroriste ayant opéré en Syrie. Après son retour en Algérie, il avait été condamné par la Cour d’Alger à 18 mois de prison avant de disparaître et de changer de résidence, passant de Médéa à Oran.
En surveillant les déplacements de la mineure (B.A.B.), qui avait attiré la victime disparue, les services de sécurité, ont constaté ses fréquentes visites au domicile de l’exterroriste à El Karma, où il vivait avec la mère de la jeune fille sous un mariage coutumier. Après l’intervention des forces de l’ordre et l’arrestation du suspect, ce dernier a avoué son crime, affirmant avoir enlevé l’enfant pour réclamer une rançon avant de le tuer, de démembrer son corps et d’en jeter les restes dans une décharge sauvage à El Karma.
L’examen du téléphone du suspect a révélé des images du corps d’une autre victime, un étudiant universitaire porté disparu depuis le 18 août 2024. Sa famille avait reçu des messages de demande de rançon. Les services de sécurité ont retrouvé ses restes dans la région de l’Emir Abdelkader (San Remy), où il avait été enterré.
L’enquête a également permis de mettre au jour une deuxième affaire, impliquant un réseau de cinq individus arrêtés à Batna, Blida, Tlemcen et Tébessa, accusés d’avoir collecté des rançons pour soutenir un groupe terroriste à l’étranger. L’enquête préliminaire est toujours en cours pour élucider d’autres aspects de l’affaire.
Le procureur de la République a précisé que les cinq principaux suspects avaient activé dans des organisations terroristes internationales en Syrie avant leur retour en Algérie et leur incarcération. Il a conclu son intervention en présentant ses condoléances aux familles des victimes.
