Les images et vidéos de la rencontre entre le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, et son homologue français, JeanNoël Barrot, ainsi que leurs délégations respectives, ce dimanche à Alger, ont révélé une atmosphère tendue, dépourvue des sourires habituels qui accompagnent les rencontres diplomatiques. Une ambiance lourde, reflet fidèle de la crise profonde que traversent les relations entre l’Algérie et la France — sans doute exacerbée par des déclarations jugées non diplomatiques du côté français.
La rencontre a débuté par des poignées de main froides et distantes, accompagnées de visages fermés, tandis que les deux ministres posaient brièvement devant les caméras. Un moment capté par les objectifs, porteur de signaux forts : la réunion qui allait suivre serait aussi tendue et complexe que la crise ellemême.
Autour de la table de discussion, l’atmosphère n’était guère différente. Les membres des deux délégations évitaient les échanges de regards et les salutations de courtoisie généralement observées dans ce type de rendezvous. Les gestes étaient mesurés, les regards fuyants — autant d’indices d’un malaise diplomatique profond.
Dans l’une des photos marquantes, les deux ministres apparaissent en aparté, engagés dans une conversation en marge de la réunion. Aucun signe de cordialité ne transparaît, tandis que, non loin d’eux, le secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères et l’ambassadeur de France en Algérie se tiennent dans une posture tout aussi réservée. Attaf, debout, les mains jointes devant lui, affiche un visage fermé, les sourcils froncés. Face à lui, Barrot adopte une posture similaire, la main appuyée sur la joue, le regard fuyant.
L’absence de contact visuel direct entre les deux hommes — un détail lourd de sens en communication politique — trahit l’ampleur des tensions, et souligne à quel point la sortie de crise semble incertaine et difficile.
Néanmoins, malgré cette atmosphère chargée, la tenue de cette rencontre constitue en soi un premier résultat concret du nouveau processus entamé à la suite de l’appel téléphonique entre le président Abdelmadjid Tebboune et son homologue français Emmanuel Macron, il y a quelques jours.
