A l’instar de la France, Olaf Scholz perd la confiance du Bundestag
Le chancelier allemand, Olaf Scholz, n’a pas obtenu, ce lundi, la confiance des députés du parlement allemand, un résultat qui était attendu. Ce qui ouvre la voie à la tenue d’élections législatives anticipées en février.
Au total, 394 élus ont répondu par la négative à la question de confiance posée devant le parlement, contre 207 députés en faveur, et 116 se sont abstenus, selon l’annonce de la présidente du Bundestag.
Scholz devrait demander au président FrankWalter Steinmeier de dissoudre le Parlement pour permettre la tenue des élections.
L’Allemagne, la plus grande économie de l’Union européenne, qui a longtemps été un modèle de stabilité politique, traverse une grave crise sous le gouvernement d’Olaf Scholz, âgé de 66 ans, qui est arrivé au pouvoir à la fin de l’année 2021.
Le 6 novembre, la coalition gouvernementale hétérogène s’est effondrée après le licenciement du ministre des Finances libéral, suite à des divergences irréconciliables sur la politique économique et budgétaire. Depuis, Scholz dirige un gouvernement minoritaire composé de son parti socialdémocrate et des Verts, avec une marge législative limitée.
Les sondages électoraux prévoient une victoire de Friedrich Merz, leader du parti conservateur “Union chrétiennedémocrate”, avec 30 % des voix, tandis que le parti d’extrême droite “Alternative pour l’Allemagne” obtient entre 17 et 19 %.
Les intentions de vote pour le parti socialdémocrate de Scholz oscillent entre 15 et 17 %, contre 11,5 à 14 % pour les Verts.
Ces développements en Allemagne surviennent quelques jours seulement après la chute du gouvernement et de son président en France, suite à un vote de censure à l’Assemblée nationale.