La coopération entre l’Algérie et le Nigeria dans le secteur agricole est en plein essor, marquée par des échanges enrichissants et des perspectives prometteuses. En septembre 2025, une rencontre significative a eu lieu entre le ministre algérien de l’Agriculture, Youcef Cherfa, et la délégation nigériane dirigée par Muhammad Salis Gamawa. Cette réunion a permis d’explorer des opportunités de collaboration agricole, renforçant ainsi les fondations d’un partenariat stratégique qui pourrait redéfinir le paysage agricole africain.
Les fondements d’une coopération agricole bilatérale renforcée
Les rencontres bilatérales entre l’Algérie et le Nigeria révèlent un engagement profond pour transformer le secteur agricole. En effet, les deux nations partagent des défis similaires, notamment la nécessité d’augmenter leur production alimentaire face à une population croissante. Cette coopération est orientée vers l’exploitation des atouts naturels de chaque pays. L’Algérie, avec ses vastes étendues de terres arables, et le Nigeria, riche en diversité agricole, disposent d’un potentiel inexploité énorme.
Le secteur agricole algérien, longtemps dominé par l’agriculture céréalière, commence à évoluer vers une diversification. Le gouvernement mise sur le soutien des projets agricoles en partie grâce à des sociétés telles que Sonatrach qui apportent des investissements dans les technologies de l’irrigation. La gestion efficace de l’eau est primordiale pour les deux pays ; d’où l’intérêt de l’Algérie dans les systèmes d’irrigation économes. Le Nigeria, à travers des initiatives de la Nigerian Agricultural Insurance Corporation, illustre quant à lui sa volonté de sécuriser les rendements agricoles tout en encourageant l’assurance pour les producteurs.
Les discussions lors de la récente rencontre ont également permis de mettre en lumière l’importance de la transformation agroalimentaire. Les deux pays veulent établir des chaînes de valeur solides pour réduire la dépendance des importations alimentaires. Voici quelques domaines d’intérêt identifiés :
- Systèmes d’irrigation économiques
- Transformation agroalimentaire
- Logistique et infrastructures de stockage
- Partage d’expertise et de technologie
La collaboration en matière d’échanges d’expertise a été un élément central lors de cette rencontre. Échanger des experts agricoles permettra de maximiser les innovations et de répondre aux enjeux agricoles communs.
Les enjeux des infrastructures rurales
Un des axes majeurs de la coopération entre les deux pays concerne le développement des infrastructures rurales. Les infrastructures agricoles sont essentielles pour permettre une production efficace et une distribution optimale des produits. Les deux pays se heurtent à des défis tels que les routes en mauvais état et le manque de structures de stockage adéquates. Ces aspects entravent la productivité des agriculteurs.
Type d’infrastructure | État actuel en Algérie | État actuel au Nigeria |
---|---|---|
Routes rurales | Bon état dans certaines wilayas, en cours d’amélioration | Mauvaises conditions, nécessitant des investissements massifs |
Infrastructures de stockage | Développer davantage, sousinvesti | Pénurie et dégradation des installations existantes |
Accès à l’eau | Progrès dans l’irrigation mais des efforts sont nécessaires | Besoin urgent d’amélioration de la gestion de l’eau |
Améliorer les infrastructures est crucial pour les deux nations afin d’assurer une production agricole durable et de faire face aux aléas climatiques. La coopération pourrait inclure des initiatives de financement innovantes auprès des institutions telles que la Banque Nationale d’Algérie et des entreprises privées. Des entreprises comme Cosider pourraient jouer un rôle clé dans la construction ou la réhabilitation des infrastructures nécessaires.
Les opportunités des échanges commerciaux
La collaboration entre l’Algérie et le Nigeria s’inscrit dans un cadre plus vaste, celui de l’intégration régionale. La Foire Commerciale IntraAfricaine (IATF 2025), qui se tient à Alger, constitue une plateforme idéale pour intensifier les échanges commerciaux bilatéraux. En réunissant des acteurs clés des deux pays, cette foire permet d’identifier et de promouvoir des produits agricoles et agroalimentaires.
Les exportations agricoles entre l’Algérie et le Nigeria ont montré un potentiel démesuré, surtout avec la demande croissante des produits alimentaires. Parmi les produits identifiés, on retrouve :
- Des céréales et des légumineuses en provenance du Nigeria
- Des fruits et légumes frais d’Algérie
- Produits transformés, tels que les huiles végétales et les conserves
Le Nigeria, avec sa population nombreuse, représente un marché stratégique pour les exportations algériennes. D’autre part, l’Algérie peut également bénéficier de l’expérience nigériane en matière de transformation agroalimentaire pour développer ses propres unités de production.
De plus, l’amélioration des réseaux logistiques et des infrastructures de transport est indispensable pour faciliter ces échanges. La participation d’entreprises locales comme Ferrovial Algérie pourrait être envisagée pour renforcer les liaisons ferroviaires entre les deux pays, contribuant ainsi à un transport plus efficace des biens agricoles.
Les projections pour l’avenir de la coopération agricole
Les échanges récents ont permis de constater que les opportunités de collaboration sont nombreuses. En se projetant vers 2025, l’Algérie et le Nigeria pourraient établir des objectifs ambitieux, à la fois en termes de production et d’exportation des produits agricoles. Les deux pays aspirent à former un partenariat qui pourrait transformer le paysage agricole européen et africain.
Les innovations dans le domaine des technologies vertes, que ce soit pour le traitement des sols ou pour la conservation de l’eau, pourront offrir des solutions écologiques. De ce fait, des entreprises comme Green Energy International et la Nigerian National Petroleum Corporation pourraient explorer des projets durables en agriculture.
La convention de coopération prévoit également l’intégration de formations pour les agriculteurs afin de les sensibiliser sur les pratiques durables et innovantes. Les champs d’application incluent :
- Formation sur l’utilisation des nouvelles technologies agricoles
- Accès à des financements pour des projets agriécologiques
- Promotion d’échanges d’idées et de savoirfaire
Ces initiatives doivent être soutenues par les gouvernements respectifs pour renforcer les politiques agricoles. La création d’un cadre juridique clair et d’incitations pour les investisseurs privés sont indispensables. Les responsables devront alors collaborer avec les banques, comme la Banque Nationale d’Algérie, pour faciliter des financements adaptés aux besoins du secteur agricole.
L’engagement du secteur privé
Le rôle du secteur privé est primordial dans la dynamique de cette coopération. Des entreprises algériennes et nigérianes sont appelées à se regrouper pour créer des synergies. Des consortiums d’entreprises peuvent être formés pour partager les ressources, réduire les coûts et améliorer l’efficacité. Les exemples de collaborations réussies entre des géants comme Dangote Group et Sonatrach illustrent comment le secteur privé peut contribuer au développement agricole.
Le soutien gouvernemental doit également se traduire par des politiques incitatives favorisant les investissements étrangers. Seule une approche concertée entre les différents acteurs permettra d’assurer le succès des projets agricoles. Avec une vision à long terme, ce partenariat pourrait devenir un exemple à suivre pour d’autres régions d’Afrique.
المصدر: الجزائر الآن