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un obstacle sur le chemin du marché marocain

Les dattes algériennes, réputées pour leur qualité exceptionnelle, se retrouvent à l’épicentre d’une controverse commerciale dans le contexte tendu des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc. Alors que la période du Ramadan approche, moment crucial pour la consommation de ce fruit, les obstacles au commerce font l’actualité.

Difficultés d’accès au marché marocain pour les dattes algériennes

Les exportateurs algériens font face à une situation précipitée et complexe. Les sanctions institutionnelles semblent s’accumuler, rendant l’exportation de dattes vers le Maroc presque impossible. Voici quelques facteurs clés :

  • Baisse des échanges diplomatiques : Depuis la rupture des relations diplomatiques en août 2021, les échanges commerciaux ont été grandement affectés.
  • Restrictions bancaires : Les banques algériennes, depuis janvier 2024, refusent d’autoriser toute opération commerciale impliquant le Maroc, bloquant ainsi l’accès au marché.
  • Difficultés de réexportation : L’option de passer par la Tunisie, autrefois viable, est désormais compromise par des règlements locaux destinés à protéger les producteurs tunisiens.

Un boycott enflamme la situation

La tension ne se limite pas seulement à des obstacles matériels. Un boycott antidattes algériennes a émergé sur les réseaux sociaux marocains. Chaque année, à l’approche du Ramadan, ces campagnes prennent de l’ampleur. Cen élan populaire vise à soutenir la production locale, mais soulève aussi des inquiétudes quant à la véritable motivation derrière ces initiatives.

Dépendance du Maroc et alternatives émergentes

Le Maroc reste l’un des plus grands consommateurs de dattes au monde, classé parmi les trois premiers importateurs. Ironiquement, alors que ce pays possède sa propre production, il se trouve dans une situation de dépendance à l’importation, surtout durant le mois sacré.

Pays Pourcentage d’importation
Inde 20%
Algérie 17%
Égypte 15%

Avec l’absence de dattes algériennes, d’autres pays comme la Tunisie et l’Égypte ont commencé à combler le vide. Fin 2024, le Maroc a enregistré une augmentation significative des importations en provenance de ces pays. Ces alternatives deviennent des options de choix, soutenues par une demande croissante de qualité.

Distribution des dattes tunisiennes et égyptiennes

Les dattes tunisiennes, et en particulier celles de l’Égypte, profitent de ce boycott. Voici les chiffres marquants :

  • 19,7%: Taux d’importations tunisiennes vers le Maroc, largement supérieur à d’autres pays.
  • 342,2 millions de dinars: Revenu total des exportations tunisiennes en 2024, une preuve de la recrudescence de la demande.

Les conséquences sur l’industrie algérienne

Les réglementations restrictive et l’impossibilité d’exportation vers le Maroc mettent à mal l’industrie des dattes algériennes. Les exportateurs, tels qu’Ahmed Mayof, expriment leur désillusion face à cette impasse, réorientant leurs efforts vers d’autres marchés.

  • Marchés ciblés : Émirats arabes unis, France, Espagne.
  • Qualité : Bien que la production ait baissé, la qualité des dattes demeure constant, permettant une certaine confiance sur d’autres marchés.

المصدر: الجزائر الآن

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