Le 7 septembre 2025, un événement significatif s’est produit dans la capitale algérienne, Alger. Le Premier ministre par intérim, Sifi Ghrieb, a reçu au Palais du gouvernement le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence de la République d’Afrique du Sud, Parks Tau. Cette rencontre, qui coïncide avec la 4e édition de la Foire commerciale intraafricaine (IATF), a été marquée par de nombreux échanges qui visent à renforcer les liens entre les deux pays. L’objectif principal de cette réunion était de réaffirmer le caractère vital de la coopération entre l’Algérie et l’Afrique du Sud. Dans ce contexte, l’importance de la diplomatie économique et des relations internationales est plus que jamais au cœur des préoccupations des deux gouvernements.

Contexte de la rencontre : La Foire commerciale intraafricaine

La Foire commerciale intraafricaine constitue le théâtre idéal pour favoriser l’échange d’idées et d’expériences entre les nations africaines. Cette édition, qui se tient du 4 au 10 septembre 2025, met en avant les opportunités d’investissement et de commerce à l’échelle continentale. La participation de l’Afrique du Sud à cet événement témoigne de son engagement envers l’intégration économique africaine et le développement de relations commerciales durables.

Lors de cette foire, plusieurs thématiques ont été abordées, notamment :

  • L’amélioration de la connectivité régionale
  • Le développement de chaînes d’approvisionnement locales
  • Les initiatives pour booster l’exportation de biens africains
  • L’importance de l’innovation et de la technologie dans le commerce

La rencontre entre Ghrieb et Tau illustre également la volonté d’accroître les échanges économiques bilatéraux. Actuellement, l’Algérie cherche à diversifier son économie, traditionnellement axée sur l’hydrocarbure, en investissant dans d’autres secteurs tels que l’agroindustrie, la technologie et le tourisme. D’autre part, l’Afrique du Sud, avec son expertise en industrie et en commerce, est un allié stratégique dans cette transition.

Relations bilatérales : Un partenariat en pleine expansion

Les relations entre l’Algérie et l’Afrique du Sud remontent à plusieurs décennies, marquées par une histoire d’entraide et de solidarité pendant les luttes pour l’autodétermination. Aujourd’hui, cette continuité se traduit par la volonté des dirigeants des deux pays de construire un partenariat solide, notamment par des échanges commerciaux et des investissements communs. Le communiqué des services du Premier ministère souligne d’ailleurs cet aspect, évoquant la nécessité de renforcer le partenariat bilatéral dans divers domaines.

Il est important de noter que l’Algérie aspire à devenir un hub commercial en Afrique du Nord. Dans ce contexte, le rôle de l’Afrique du Sud devient central, notamment en matière de transfert de compétences. Pour mieux comprendre l’ampleur de ce partenariat, voici quelques domaines clés touchant les relations économiques entre les deux nations :

  • Énergie : Partenariats dans le domaine des énergies renouvelables.
  • Industrie minière : Collaboration dans l’exploitation et la transformation des ressources naturelles.
  • Formation : Échanges dans l’éducation et la formation professionnelle pour développer les compétences locales.
  • Technologie : Initiatives pour favoriser l’innovation technologique et la numérisation des services.

Cette dynamique se traduit également par l’émergence de projets communs qui intègrent des entreprises algériennes et sudafricaines. Par exemple, la création d’une entreprise mixte spécialisée dans les énergies renouvelables est à l’étude, visant à répondre aux besoins énergétiques croissants des deux pays. À travers de telles initiatives, l’Algérie et l’Afrique du Sud souhaitent non seulement accroître leur commerce bilatéral, mais aussi s’imposer comme des leaders sur la scène mondiale.

Diplomatie économique : Un enjeu stratégique pour 2025

Dans le contexte international actuel, où la compétition pour les ressources et les marchés s’intensifie, la diplomatie économique joue un rôle crucial. L’Algérie, sous l’impulsion de son gouvernement, a compris l’importance d’adopter une approche proactive pour attirer les investisseurs étrangers. À cet égard, les relations avec l’Afrique du Sud sont essentielles pour renforcer la position de l’Algérie sur le marché africain.

La rencontre entre les deux ministres fait écho à des initiatives passées, notamment la visite d’État réalisée par le président sudafricain, Cyril Ramaphosa, en Algérie en décembre 2024. Cette visite avait pour but de poser les jalons de la coopération économique entre les deux pays et de travailler sur une feuille de route pour l’avenir.

Les enjeux de cette diplomatie économique se déclinent principalement dans les axes suivants :

  1. Accroître les volumes d’échanges commerciaux entre les deux pays.
  2. Renforcer les accords de coopération dans le cadre d’organisations régionales telles que l’Union africaine.
  3. Promouvoir l’investissement direct étranger (IDE) pour soutenir le développement des infrastructures.
  4. Encourager les partenariats publicprivé dans des secteurs stratégiques.

Ces orientations permettent de scénariser une vision à long terme qui s’appuie sur des avantages économiques mutuels. L’Algérie, par exemple, attend bénéficier de l’expertise sudafricaine dans des secteurs clés tels que la banque, les assurances et les télécommunications.

Défis et perspectives : Un avenir à construire ensemble

Malgré des avancées notables, plusieurs défis subsistent dans le développement des relations économiques entre l’Algérie et l’Afrique du Sud. La question des normes commerciales, la bureaucratie et les réglementations peuvent potentiellement freiner la fluidité des échanges. Il est donc essentiel que les deux gouvernements travaillent main dans la main pour surmonter ces obstacles.

Pour anticiper et résoudre ces problèmes, une approche collaborative s’impose. Cela pourrait inclure la mise en place de commissions mixtes, de forums d’affaires ou l’organisation de salons professionnels réguliers. Cidessous quelques pistes d’action à considérer :

  • Création d’un guichet unique pour les entreprises souhaitant investir dans l’autre pays.
  • Formation d’équipes mixtes pour traiter des questions douanières et logistiques.
  • Intensification des échanges d’experts et de délégations d’affaires.
  • Promotion d’événements culturels pour renforcer les liens humains.

Enfin, pour que ce partenariat ait un avenir prometteur, l’éducation doit également jouer un rôle clé, notamment en matière de formation professionnelle. En effet, développer les compétences populaires dans les secteurs d’avenir comme technologie, innovation et durabilité va être indispensable.

Engagement dans le commerce et l’industrie : Vers une coopération renforcée

Une coopération renforcée dans le domaine du commerce et de l’industrie est primordiale pour impulser le développement économique et social des deux pays. Dans cette optique, des objectifs clairs ont été établis au cours de la rencontre entre Ghrieb et Tau. Tous deux ont convenu de s’engager à augmenter le volume d’échanges commerciaux, qui est encore en deçà de son potentiel réel. Actuellement, les investissements sudafricains en Algérie représentent moins de 1% de l’ensemble des IDE, un chiffre qui appelle à être amélioré.

Année Volume des échanges commerciaux (en millions de $)
2021 200
2022 250
2023 300
2024 350
2025 400

Pour conclure cette rencontre, les deux ministres se sont engagés à revoir les mécanismes de coopération existants et à explorer de nouvelles opportunités. L’ambition est claire : bâtir un partenariat durable qui favorisera l’émergence d’un commerce équitable et d’une véritable collaboration industrielle. L’avenir entre l’Algérie et l’Afrique du Sud repose donc sur une dynamique basée sur une vision partagée et des efforts continus.

المصدر: الجزائر الآن

شاركها.