Au cœur des échanges diplomatiques entre l’Algérie et le Zimbabwe, la visite du président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, prend une signification particulière. Lors de son déplacement à El Harrach, il a eu l’occasion de découvrir les initiatives locales en matière de développement agricole, illustrant ainsi un engagement mutuel vers la coopération et le partenariat économique. Cette visite s’inscrit dans un contexte de renforcement des liens entre les deux nations, avec un accent sur le développement durable et l’innovation dans le secteur agricole.

La visite du président Mnangagwa au siège de l’ENMAP

En date du 20 juillet 2025, le président Mnangagwa s’est rendu au siège de l’Entreprise nationale des Matériels agricoles et de pêche (ENMAP), situé à El Harrach, dans la banlieue d’Alger. Ce déplacement fait partie intégrante de sa visite officielle en Algérie, marquant le deuxième jour de cette mission diplomatique. Accompagné du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, le président zimbabwéen a pu s’imprégner des potentialités offertes par le secteur agricole algérien.

Lors de cette visite, une présentation exhaustive des produits commercialisés par l’ENMAP a été faite. Cette entreprise publique se spécialise dans la vente de matériels et équipements agricoles, et elle est également une filiale de l’Algerian General Mechanics (AGMHolding). Parmi les équipements présentés, on retrouvait :

  • Moissonneusesbatteuses
  • Machines d’emballage
  • Pulvérisateurs
  • Planteuses de pomme de terre
  • Semoirs monograines

Cette contribution de l’ENMAP à l’économie algérienne est significative. En effet, cette société fabrique également des tracteurs, développés localement par l’Entreprise de production de tracteurs agricoles (EPE ETRAG) à Constantine et l’Entreprise de construction de matériels agricoles (EPE CMA) à Sidi Bel Abbès. Ces initiatives sont essentielles pour le développement d’une agriculture durable et compétitive.

Les enjeux agricoles et technologiques du Zimbabwe et de l’Algérie

Pour le Zimbabwe, dont l’économie repose largement sur l’agriculture, les échanges avec l’Algérie revêtent une importance stratégique. Le pays se trouve dans une démarche de modernisation de son secteur agricole, touché par de nombreux défis au fil des ans. Cette visite est donc perçue comme une opportunité de s’inspirer des modèles algériens qui ont réussi à intégrer des innovations techniques dans l’agriculture.

Le secteur agricole algérien se distingue par sa capacité à développer des équipements adaptés aux réalités locales, favorisant ainsi une autosuffisance alimentaire. Par ailleurs, la coopération entre les deux pays pourrait mener à des projets conjoints autour de la recherche agricole et des technologies de production. L’intérêt réciproque pour un partenariat stratégique est palpable, et les deux dirigeants semblent déterminés à poser les jalons d’une collaboration qui pourrait s’avérer fructueuse à long terme.

La diplomatie agricole entre l’Algérie et le Zimbabwe

La coopération internationale en matière agricole et de recherche est un enjeu fondamental dans le cadre de la diplomatie algérienne. L’Algérie a toujours mis un accent particulier sur la solidarité panafricaine, et la présence du président Mnangagwa renforce cette orientation. Audelà des simples échanges de produits et de technologies, cette visite a également pour objectif de solidifier les relations d’amitié entre les deux nations.

Au cours de cette rencontre, le président zimbabwéen a exprimé son respect pour le modèle algerien : « L’Algérie est un pays ami avec lequel nous partageons une histoire de lutte et de résistance, et notre coopération ne peut qu’enrichir nos deux nations. » Ces déclarations ouvrent la voie à des discussions plus approfondies sur une collaboration durable, surtout dans le domaine de la formation et de l’enseignement supérieur en agriculture.

Les différents axes de coopération

Plusieurs axes de coopération sont envisagés entre l’Algérie et le Zimbabwe, notamment :

  • Échanges de techniciens et d’experts agricoles
  • Projets communs de recherche et développement
  • Formations professionnelles en techniques agricoles et en gestion de production
  • Renforcement des capacités des institutions agricoles

Ces axes témoignent de la volonté des deux parties de promouvoir un développement harmonieux et durable, profitable aux agriculteurs et à l’économie en général. Le développement des infrastructures et l’accès aux nouvelles technologies sont également des leviers à considérer pour atteindre ces objectifs. Le président Mnangagwa a également souligné l’importance d’intégrer les jeunes dans ces initiatives, afin d’assurer une continuité et une innovation au sein du secteur.

Axe de coopération Objectifs
Échanges d’experts Autonomiser les agriculteurs en partageant des connaissances
Projets de recherche Développer des solutions adaptées aux défis locaux
Formations professionnelles Capaciter les jeunes générations dans l’agriculture moderne
Renforcement des capacités Soutenir les institutions agricoles pour un meilleur service

Impacts économiques escomptés de la coopération

Le partenariat entre le Zimbabwe et l’Algérie, centré sur l’agriculture et les équipements, est porteur de multiples retombées économiques. En effet, la coopération pourrait non seulement améliorer la sécurité alimentaire dans les deux pays, mais aussi offrir des débouchés pour les entreprises algériennes sur le marché zimbabwéen.

Les potentialités d’exportation des produits agricoles algériens, notamment les céréales et les produits transformés, s’ouvrent avec une telle collaboration. De plus, le transfert de technologies et le partage de bonnes pratiques pourraient permettre au Zimbabwe de moderniser ses méthodes de culture, avec l’espoir d’augmenter sa productivité et de diversifier son agriculture.

Les bénéfices à long terme pour les deux économies

À long terme, la coopération peut générer les effets suivants :

  • Augmentation de la production agricole : grâce à l’accès à de nouveaux équipements et de meilleures techniques.
  • Amélioration des exportations : les produits agricoles algériens pourraient mieux pénétrer le marché régional.
  • Partenariats durables : établir des relations de confiance entre entreprises algériennes et zimbabwéennes.
  • Stabilité économique : une agriculture renforcée contribue à la stabilité des économies locales.

La volonté d’établir des processus de développement communs mentionnée par les deux présidents lors de leurs rencontres pourrait faire naître un nouvel élan, si tant est que des engagements solides et des mécanismes de suivi soient mis en place. Cela souligne la nécessité de réfléchir à des stratégies à long terme, à la hauteur des défis contemporains que rencontrent tant l’Algérie que le Zimbabwe.

Le rôle déterminant des initiatives africaines dans la croissance économique

Dans le cadre de cette coopération, il convient également de souligner le rôle des initiatives africaines dans l’essor économique des nations du continent. Le développement de projets liés directement aux réalités locales, tels que ceux impulsés par les gouvernements algérien et zimbabwéen, défi les modèles de croissance extérieurs parfois peu adaptés. Le président Mnangagwa a mentionné que « l’Afrique doit trouver ses propres solutions pour son développement. »

Les deux nations, en se soutenant mutuellement, visent à créer un environnement propice à la croissance durable. Les initiatives locales démontrent qu’il est possible d’optimiser les ressources africaines par le biais d’une diplomatie axée sur la coopération et l’engagement commun. Dans ce cadre, les accords de coopération signés lors des visites officielles permettent de structurer une approche collective au développement.

Vers un avenir solidaire et dynamique

En 2025, les défis que le continent africain doit relever sont nombreux, mais l’exemple de cette coopération entre l’Algérie et le Zimbabwe envoie un message clair : l’union fait la force. Par le renforcement de la coopération, des initiatives locales aux projets d’envergure, les pays africains peuvent bâtir des systèmes économiques robustes.

المصدر: الجزائر الآن

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