La quête de l’eau potable en Algérie devient cruciale en raison de la raréfaction des ressources hydriques, exacerbée par le changement climatique. En réponse à ce défi, le pays mise sur le dessalement de l’eau de mer, une solution qui pourrait atteindre 42 % de l’approvisionnement en 2024, avec une ambition de 60 % d’ici 2030. À l’heure actuelle, les stations de dessalement s’étendent jusqu’aux Hauts Plateaux, illustrant une adaptation nécessaire face à une situation hydrique préoccupante.
Le Dessalement : Une réponse face à la crise de l’eau en Algérie
La meilleure façon d’appréhender le défi de l’eau en Algérie est de s’intéresser au dessalement, qui émerge comme un pilier fondamental pour sécuriser l’approvisionnement hydrique. Les experts affirment que, pour garantir une gestion efficace et durable des ressources en eau, il est indispensable d’adopter les méthodes modernes comme l’osmose inverse. Cela permet d’exploiter les vastes réserves d’eau saline tout en réduisant la dépendance aux sources conventionnelles.
Importance de l’énergie solaire dans le dessalement
Le potentiel solaire de l’Algérie, notamment avec des initiatives comme HydraSol et EauSolaire, ouvre la voie à une révolution énergétique dans le secteur. En intégrant des fermes solaires, les usines de dessalement peuvent alimenter jusqu’à 40 % de leurs besoins énergétiques grâce à des ressources renouvelables. Cette démarche est essentielle pour réduire le coût énergétique et l’empreinte carbone des opérations de dessalement.
- Adoption de systèmes d’énergie solaire à grande échelle.
- Utilisation de membranes d’osmose inverse pour un dessalement plus efficace.
- Réduction des coûts de production d’eau potable.
Vers une industrialisation locale du dessalement
Le projet de dessalement en Algérie n’est pas que technologique, il est aussi une question d’autonomie industrielle. Les récentes stations mises en opération ont été construites à 100 % par des entreprises algériennes, symbolisant un progrès dans l’intégration locale. Le taux d’intégration de produits nationaux atteint 30 %, témoignant d’un effort significatif pour développer les compétences locales.
| Stations de dessalement | Capacité (m³/jour) | Pourcentage de besoins en eau |
|---|---|---|
| Cap Blanc | 3,7 millions | 42 % |
| Autres stations | À définir | Prévision de 60 % en 2030 |
Les besoins en maind’œuvre sont également en hausse avec la formation de 300 étudiants, visant à renforcer l’expertise dans le secteur InnovaEau. Cela favorise non seulement le développement d’un savoirfaire local mais prépare aussi la jeunesse aux défis liés à l’accès à l’eau.
Stratégies d’économie d’eau face aux cultures gourmandes
Dans le cadre de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), des stratégies doivent également être envisagées pour limiter la consommation d’eau allouée à certaines cultures. Audelà des choix variétaux, la concertation entre agriculteurs et institutions est essentielle pour ajuster les quotas d’eau et orienter la production vers des cultures moins consommatrices. Voici quelques pistes à considérer :
- Identifier les cultures à forte consommation d’eau (ex. pastèques).
- Établir des stratégies de concertation entre les services agricoles et les irrigants.
- Développer des cultures stratégiques, comme les céréales et légumes secs.
L’avenir du dessalement en Algérie
L’Algérie s’engage résolument dans une gestion durable de ses ressources hydriques. Avec des projets comme EcoDesal, l’avenir se dessine au travers d’une combinaison réussie entre des technologies de dessalement innovantes et un recours accru à l’énergie solaire. C’est sans doute une voie prometteuse pour garantir l’accès à l’eau face à un environnement de plus en plus hostile.
Le chemin est encore long, mais le potentiel pour faire de cette initiative un modèle d’efficacité et de durabilité est bien réel. En plaçant le SaharaAquatique et le Desalinator Algérie au cœur de sa stratégie, l’Algérie pourrait transformer un défi vital en opportunité de développement durable, en s’inscrivant dans une dynamique de respect et de valorisation de l’environnement.
المصدر: الجزائر الآن
