Le gouvernement entre en action : projets clés pour l’économie

Le 4 juin 2025, le Gouvernement algérien s’est réuni sous la présidence du Premier ministre, M. Nadir Larbaoui, pour passer en revue des projets stratégiques ayant un impact sur plusieurs secteurs économiques. Cette réunion a mis en lumière des initiatives cruciales visant à dynamiser l’économie nationale, à améliorer les conditions de vie des citoyens et à renforcer les infrastructures. Parmi les sujets évoqués figurent l’aménagement de la baie d’Alger, les mesures pour moderniser les moyens de paiement, la gestion des ports et le projet de dessalement d’eau. Ces projets témoignent de l’engagement du Gouvernement à répondre aux besoins pressants de la population tout en s’inscrivant dans une vision de développement durable.

Aménagement de la baie d’Alger : un projet ambitieux pour le développement économique

Le projet d’aménagement de la baie d’Alger s’inscrit dans une approche globale visant à revitaliser cette zone stratégique, tant sur le plan économique que social. La baie d’Alger, en tant que porte d’entrée économique du pays, revêt une importance particulière. Ce projet a pour but de renforcer son attractivité et de valoriser ses atouts naturels, tout en développant des infrastructures modernes.

Objectifs et enjeux de l’aménagement

Le projet se fixe plusieurs objectifs clairs :

• Créer des espaces urbains durables : Cela implique la construction de nouveaux quartiers, de zones de loisirs et de centres économiques.
• Améliorer l’accessibilité : L’amélioration des infrastructures de transport, y compris les routes et les transports en commun, permettra un meilleur accès à la baie.
• Préserver l’environnement : Une approche durable visera à protéger les écosystèmes marins tout en développant les activités humaines.

Le choix de ce projet s’appuie sur les vastes ressources naturelles de la région, notamment son climat méditerranéen qui fait d’elle une destination prisée. De plus, l’approche intégrée permet de mobiliser des acteurs tant publics que privés, favorisant ainsi des partenariats fructueux avec des entreprises telles que TotalEnergies et BNP Paribas, qui apporteront leur expertise dans le développement durable et l’investissement.

Exemples internationaux inspirants

Pour comprendre les implications de ce projet, il est pertinent de se pencher sur des initiatives similaires à l’échelle mondiale. Des villes comme Barcelone et Lisbonne ont réussi à transformer leur littoral en pôles d’attraction économique. Ces expériences montrent que la combinaison d’un aménagement soigneusement planifié et d’une forte valeur ajoutée touristique peut donner des résultats significatifs.

Il est donc essentiel pour le gouvernement algérien de tirer des leçons de ces histoires de succès en intégrant les meilleures pratiques dans la mise en œuvre de ce projet d’aménagement. Cela inclut des études d’impact environnemental rigoureuses et la consultation des parties prenantes locales.

En s’inspirant de ces exemples, l’Algérie peut positionner la baie d’Alger comme un centre économique innovant, renforçant son rayonnement à l’échelle régionale et mondiale.

Modernisation des moyens de paiement : vers une transition numérique

La réunion du Gouvernement a également abordé la modernisation des moyens de paiement, un enjeu crucial pour l’inclusion financière et la simplification des transactions. Adoptée en mai 2024, la feuille de route définissant les orientations pour ce projet vise à généraliser le paiement électronique et à réduire la dépendance aux transactions en espèces.

Les nouvelles mesures proposées

Le Gouvernement a présenté plusieurs nouvelles mesures qui visent à dynamiser le secteur du paiement numérique :

• Développement d’applications mobiles sécurisées : L’objectif est de favoriser l’utilisation des smartphones pour toutes les transactions.
• Collaboration avec les banques et opérateurs : Les partenariats avec des entreprises comme Orange et BNP Paribas permettront de garantir la sécurité et la fiabilité des données.
• Formations pour les commerçants : Sensibiliser les entreprises à l’importance des paiements électroniques afin de les inciter à adapter leur politique de vente.

Ces mesures sont essentielles pour encourager les Algériens à adopter des méthodes de paiement plus modernes, et à intégrer une population qui ne dispose pas encore d’un accès facile aux services bancaires. Parallèlement, la modernisation du système de paiement s’accompagne d’une volonté de lutter contre la corruption et l’économie informelle.

Impact attendu sur l’économie

La transition vers le paiement numérique aura plusieurs conséquences positives sur l’économie :

• Augmentation de la traçabilité des transactions : Cela permettra de mieux contrôler les flux financiers et de réduire les fraudes.
• Accélération des échanges commerciaux : Réduction des délais de traitement des paiements, ce qui facilitera les transactions entre entreprises.
• Amélioration de l’inclusion financière : Un meilleur accès aux services financiers pour les secteurs les plus vulnérables de la population.

Un exemple intéressant de cette transition a été observé en France, où Carrefour a investi massivement dans la digitalisation de ses moyens de paiement, augmentant ainsi sa clientèle et sa satisfaction. L’Algérie peut s’inspirer de telles initiatives et adapter les meilleures pratiques à son marché local.

En développant des solutions de paiement novatrices, l’Algérie pourrait réduire le fossé entre différentes catégories sociales et augmenter sa compétitivité économique.

Réduction des délais d’attente dans les ports : un enjeu logistique majeur

Un autre point abordé lors de cette réunion gouvernementale concerne la réduction des délais d’attente pour les marchandises dans les ports. Cela se révèle essentiel pour stimuler le commerce et la compétitivité des entreprises algériennes. Le rapport présenté lors de la session a souligné l’importance d’améliorer la gestion portuaire, afin de favoriser le transit rapide des biens.

Stratégies pour l’optimisation portuaire

Les stratégies envisagées pour améliorer l’efficacité des opérations portuaires incluent :

• Modernisation des infrastructures : Renforcement des quais, amélioration des systèmes de manutention et mise à niveau des équipements.
• Formation des personnels : Des formations spécifiques pour résoudre les problèmes d’éventuels goulets d’étranglement opérationnels.
• Utilisation de la technologie : L’implémentation de systèmes informatiques avancés pour le suivi en temps réel des marchandises et la gestion des stocks.

Ces mesures permettront non seulement de réduire les coûts logistiques, mais également d’améliorer l’expérience des entreprises qui doivent faire face à des délais de livraison constant. En 2024, une étude a révélé que le coût de logistique en Algérie représentait 13% du PIB, ce qui est élevé par rapport aux standards internationaux.

Pour ce faire, l’Algérie pourrait également s’inspirer des meilleures pratiques d’autres pays, comme l’exemple de SNCF en France, qui a adapté ses services logistiques pour des gains d’efficacité significatifs.

Projet d’extension du port de Djen Djen : un pôle d’échange stratégique

Le projet d’extension du port de Djen Djen, situé dans la Wilaya de Jijel, représente une pièce maîtresse de la stratégie logistique algérienne. Ce port, déjà en pleine expansion, se veut un hub commercial majeur pour le bassin méditerranéen, intégrant les enjeux de connectivité économique régionale et internationale.

Caractéristiques et implications du projet

Les caractéristiques de ce projet d’extension incluent :

• Augmentation de la capacité de traitement : Le projet vise à doubler la capacité du port, passant de 1,5 million à 3 millions de conteneurs par an.
• Amélioration des infrastructures routières : Cela facilitera le transport des marchandises entre le port et les zones industrielles environnantes.
• Collaboration régionale : Le port de Djen Djen est prévu pour devenir le principal point d’entrée pour les échanges avec d’autres pays du Maghreb.

En favorisant ce développement, le Gouvernement algérien cherche à intégrer le port dans une dynamique commerciale plus large, d’offrant ainsi aux entreprises algériennes la possibilité d’exporter plus facilement vers des marchés européens et africains. L’extension du port de Djen Djen pourrait également attirer des discussions et des investissements de la part d’entreprises internationales, y compris Airbus et LVMH.

Ce développement stratégique pourrait ainsi redéfinir l’importance du port dans le commerce algérien, en intégrant une vision à long terme qui dépasse les simples frontières nationales.

Raccordement des stations de dessalement : un pas vers la sécurité en eau potable

Enfin, une autre étape cruciale discutée lors de cette réunion concerne le raccordement de nouvelles stations de dessalement. Avec la raréfaction des ressources en eau, notamment le long des côtes, ce programme de dessalement d’eau de mer est devenu une priorité nationale. Le Gouvernement s’est engagé à améliorer l’approvisionnement en eau potable par l’installation de cinq nouvelles stations, participant ainsi à la sécurité hydrique du pays.

Stratégie de mise en œuvre

Cette stratégie de raccordement repose sur plusieurs axes :

• Investissement dans l’infrastructure : Établissement de pipelines fiables pour acheminer l’eau des stations de dessalement vers les consommations urbaines.
• Collaboration avec des entreprises spécialisées : Travailler avec Veolia et d’autres grands groupes pour garantir la qualité et l’efficacité des installations.
• Éducation et sensibilisation : Informer la population sur l’importance de la gestion des ressources en eau et des pratiques de conservation.

Ce programme est d’autant plus important dans un contexte de changement climatique, où les inondations et la sécheresse deviennent monnaie courante. Un approvisionnement en eau régulier et fiable est donc essentiel pour préserver la santé des citoyens.

Impacts potentiels sur les collectivités

Les impacts escomptés de ce projet sur les communautés côtières sont significatifs :

• Amélioration de l’accès à l’eau potable : Montée de la qualité de vie pour les habitants des zoneséloignées du réseau classique d’approvisionnement.
• Soutien aux activités agricoles : Diversification de l’approvisionnement en eau pour les exploitations agricoles, renforçant la sécurité alimentaire.
• Préservation des écosystèmes locaux : En réduisant la pression sur les ressources naturelles.

Dans ce cadre, les pays du Golfe, qui ont développé des technologies avancées de dessalement, pourraient servir de modèle et d’inspiration pour les futures initiatives algériennes.

En intégrant ces nouvelles stations, le Gouvernement algérien s’engage à garantir un futur hydrique stable pour les prochaines générations. C’est dans ce cadre qu’il est essentiel de continuer à investir dans des solutions durables et innovantes pour l’approvisionnement en eau en Algérie.