Le député du parti “La France Insoumise”, David Guiraud, a dénoncé, hier mercredi, les provocations continues du ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, à l’encontre de l’Algérie, l’accusant d’agir au service de ses “intérêts personnels”.
Lors d’une séance au parlement, le député a déclaré : “Il semble que vous ayez fait une erreur de ministère, car vous ne parlez que de l’étranger, notamment de l’Algérie, alors que le taux d’exécution des ordres de quitter le territoire français pour l’Algérie est le même que pour le Maroc, la Tunisie et le Mali, ce qui montre que vous ne vous agissez pas pour les Français, mais pour vos propres intérêts.”
En effet, Bruno Retailleau a officiellement annoncé sa candidature à la présidence du parti “Les Républicains” mardi dernier, avec des élections prévues lors du congrès du parti les 17 et 18 mai prochains.
Selon les observateurs, les positions prises par Retailleau ces derniers jours, en multipliant les déclarations hostiles à l’égard de l’Algérie, font partie de la stratégie de sa campagne pour la présidence du parti.
David Guiraud a critiqué ces positions, les qualifiant de “méthodes fascistes”. Il s’est interrogé : “Vous dites que vous travaillez pour la France, mais comment pouvezvous prétendre défendre la France alors que vous piétinez ses lois, des droits et la foi de millions de Français musulmans ?”
Il a également posé des questions sur les raisons pour lesquelles Retailleau et son gouvernement insistent sur la rupture des liens historiques entre les peuples algérien et français.
Enfin, le député a demandé au ministre de l’Intérieur, qui se hâte habituellement de dénoncer la “cancel culture”, pourquoi il ne protestait pas lorsque la télévision a annulé la diffusion d’un documentaire sur l’utilisation d’armes chimiques en Algérie (par la France), en référence au documentaire “Algérie, sections d’armes spéciales”, retiré de la télévision française.
David Guiraud a également souligné, en s’adressant au Premier ministre François Bayrou, que son gouvernement “n’est pas à la hauteur de notre histoire commune, ni de ces Algériens qui ont versé leur sang à Monte Cassino ou lors du débarquement en Provence (…)”, les accusant de “porter atteinte à la France lorsqu’ils parlent des belles heures de la colonisation.”
