Décès de Sid Ahmed Ghozali
L’exPremier ministre, Sid Ahmed Ghozali, est décédé, ce mardi, à l’hôpital militaire de Ain Naâdja, à l’âge de 88 ans.
Le défunt, né en 1937 à Tighennif dans la wilaya de Mascara, était diplômé de l’École des ponts et chaussées de Paris. Son parcours académique et professionnel lui a permis de devenir le président de la plus grande entreprise économique du pays, Sonatrach, de 1966 à 1977.
Il a également occupé plusieurs postes ministériels, dont ceux de ministre de l’Énergie et ministre des Affaires étrangères, avant d’être nommé Premier ministre durant une période critique en juin 1991, succédant à Mouloud Hamrouche, jusqu’au 8 juillet 1992, pendant les mandats de Chadli Bendjedid et Mohamed Boudiaf. Il a démissionné après l’assassinat du président Mohamed Boudiaf en juin 1992, assumant la responsabilité de l’échec dans sa protection.
Le défunt est resté une figure importante de la politique nationale, avec une voix forte et des analyses pointues, notamment en ce qui concerne le secteur pétrolier.
En 2011, il a souhaité fonder un parti mais n’a pas obtenu l’agrément. Il s’est également présenté à deux reprises aux élections présidentielles, en 1999 et en 2004.
Sa dernière apparition publique a eu lieu le 25 février 2024 au “Forum des Moudjahidine”, à l’occasion de l’anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, où il a déclaré que “l’importance de toute société se mesure à sa capacité à concilier l’intérêt individuel et l’intérêt général”, appelant le peuple algérien à une “unité sacrée”, précisant que “le temps est venu pour un nonalignement véritable. Nous ne devons pas nous impliquer avec les ÉtatsUnis, la Russie ou la Chine. Nous devons utiliser un équilibre des puissances pour garantir la stabilité et l’ordre dans le monde entier”.