Le SNJT dénonce un chantage émirati en lien avec la normalisation
Le Syndicat des journalistes en Tunisie a dénoncé le refus des Emirats arabes unis d’autoriser le président du Syndicat des journalistes tunisiens, Ziad Dabbar, à entrer dans ce pays où il comptait assister aux réunions du Bureau permanent et du Secrétariat général du Syndicat, qui se tiendront du 12 au 16 janvier à Dubaï.
Le SNJT a qualifié cette interdiction de “chantage politique” lié au soutien constant de la Tunisie à la cause palestinienne et à la résistance.
Dans un communiqué, le SNJT a dénoncé le refus d’octroyer un visa de voyage à Ziad Dabbar, l’empêchant ainsi de participer à un événement majeur de l’Union des journalistes arabes pour lequel il avait reçu une invitation officielle. Le syndicat a critiqué les Émirats pour ce qu’il considère comme une “ingérence flagrante et grossière” dans les travaux de l’Union, soulignant que les pays hôtes de tels événements facilitent généralement la participation des délégués sans discrimination ni restrictions.
Le SNJT a qualifié cette décision de politique, visant à sanctionner le syndicat pour sa position ferme contre la normalisation des relations avec l’entité sioniste. Il a réaffirmé son soutien inconditionnel et de principe au peuple palestinien, appelant à l’établissement d’un État unifié sur l’ensemble du territoire palestinien, y compris par le recours à la lutte armée.
Le communiqué souligne que les Émirats semblent ne pas avoir oublié la position exprimée par le SNJT, en collaboration avec d’autres associations, le 18 août 2020, condamnant l’annonce officielle par les Émirats, le 13 août 2020, de la normalisation de leurs relations avec l’entité d’occupation. Cet accord, négocié sous l’égide de l’ancien président américain Donald Trump, avait été qualifié de soutien à l’occupation sioniste et d’encouragement à ses crimes contre le peuple palestinien.
Le SNJT a appelé l’Union des journalistes arabes à “assumer pleinement ses responsabilités” en dénonçant cette restriction. Selon le syndicat, cette mesure nuit à l’indépendance de l’Union, affecte la démocratie interne et entrave les débats et les décisions dans un contexte régional marqué par des menaces croissantes contre la liberté de la presse. Le SNJT met également en garde contre les tentatives visant à entraîner les organisations professionnelles dans une dynamique de normalisation avec l’entité sioniste.