Les chiffres “astronomiques” de la masse salariale du championnat
Les clubs de la Ligue 1 professionnelle versent chaque mois un total de 75 milliards de centimes pour les salaires de leurs joueurs et entraîneurs durant la saison en cours 2024/2025, soit une augmentation de plus de 57 % par rapport à la saison dernière (43 milliards de centimes). C’est une somme colossale pour une compétition qui continue d’épuiser les ressources financières publiques sans critères ni régulations.
Selon une source bien informée, le CR Belouizdad, qui a dénoncé, avant le début de la saison, par la voix de son directeur général de Madar, la société propriétaire du club, l’inflation du marché des transferts et le manque de conscience des responsables des recrutements, continue de dominer les clubs avec la plus grande masse salariale mensuelle pour la quatrième saison consécutive. Cette année, sous la direction du président du conseil d’administration, Mehdi Rabhi, la masse salariale a atteint 9,6 milliards de centimes, soit une augmentation de près de 2 milliards de centimes par rapport à la saison passée.
Le MC Oran, qui compte dans ses rangs l’un des joueurs les plus chers de l’histoire du football algérien, Yanis Hamache (blessé), occupe la deuxième place avec une masse salariale mensuelle de 9,2 milliards de centimes. L’USM Alger se classe troisième, avec une masse salariale de 9 milliards de centimes, après avoir dépensé sans compter pour renforcer son effectif sous la direction de son président, Athmane Sahbane. Le champion de la saison passée, le Mouloudia d’Alger, arrive en quatrième position, avec une masse salariale mensuelle de 7,2 milliards de centimes, un “recul” dû au départ de son joueur au salaire le plus élevé la saison dernière, Youcef Belaïli.
Le club du Paradou a en revanche gardé, grâce à sa politique de formation des jeunes talents, sa dernière place du classement des clubs les plus dépensiers, avec une masse salariale mensuelle ne dépassant pas 2,4 milliards de centimes.
Ces chiffres concernent les salaires des staffs techniques des équipes premières et réserves inscrits en Ligue 1 professionnelle, sans compter les avantages “secrets” accordés à certains joueurs sous forme de primes à la signature, souvent présentées sous forme de contrats de sponsoring et de publicité, qui ne sont pas enregistrés auprès de la Ligue. Ces chiffres ne tiennent pas non plus compte des sommes astronomiques dépensées pour l’achat de joueurs, tant nationaux qu’internationaux, ni des indemnités versées pour la résiliation de contrats. Par exemple, le MC Oran n’a pas hésité à rompre les contrats de sept joueurs afin de pouvoir recruter de nouveaux talents, contre l’équivalent d’un an de salaire.