Détails du plan d’urgence de la crise d’eau potable à Tiaret
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales, et le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Hydraulique, tous deux envoyés en mission conjointe par le Président de la République, ont entamé, ce lundi, une action urgente exceptionnelle pour résoudre le problème de l’eau potable dans la wilaya de Tiaret, suite à une décision prise, hier, lors du Conseil des ministres.
Les ministres Ibrahim Merad et Taha Derbal ont affirmé que le président suit personnellement ce dossier après avoir donné l’instruction d’allouer des fonds à des projets de grandes transformations.
Le premier projet consiste en le transfert de l’eau depuis Chott Chergui, situé aux limites de la wilaya de Saida, sur une distance de 42 km, pour un montant de 159 milliards de centimes, sera réalisé par cinq entrepreneurs dans un délai de 15 jours et sera achevé juste avant l’Aïd AlAdha, selon le ministre de l’Hydraulique qui a invité les entrepreneurs à participer à ce projet, qui approvisionnera les habitants du cheflieu de la wilaya de 10.000 mètres cubes par jour.
Le deuxième projet consiste à acheminer l’eau depuis le bassin Adjermaya aux environs de la municipalité de Ksar Chellala dans la municipalité de Sour ElGhozlane sur une distance de 95 km, en exploitant 17 puits pour une quantité de 34.000 mètres cubes par jour.
Cette eau sera acheminée vers six communes, dont 24.000 mètres cubes par jour pour les habitants de la ville de Tiaret.
Le ministre de l’Intérieur a donné la priorité à la commune du cheflieu de la wilaya, en allouant à ce projet une enveloppe équivalant à 500 milliards de centimes.
Le ministre de l’Hydraulique a accordé au bureau d’études un délai de 48 heures pour préparer les cahiers des charges avant de remettre le projet à plusieurs entrepreneurs pour réduire la durée de réalisation.
Il a refusé de fixer un délai de livraison pour ce projet qui fournira la même quantité d’eau que le barrage de Bakhadda, qui approvisionne les habitants de la ville de Tiaret, qui risque de sécher définitivement en raison du manque de pluviosité et de la crise sans précédent de l’eau potable.